Passer l'oral

0 conditions matérielles

Question de Benoît :

... Faut-il apporter soi-même ses feuilles de brouillon ? Ou sont-elles fournies ?

Réponse :

Le brouillon est fourni. À tout hasard, vous pouvez toujours prendre avec vous quelques feuilles blanches, au cas où, mais durant les épreuves, on vous le fournit.
Mais je te rappelle que tu dois avoir avec toi : ton "descriptif des lectures et activités" (ce que l'on appelle encore parfois la "liste"), tes oeuvres intégrales en deux exemplaires, l'ensemble de tes textes travaillés en lecture analytique (s'ils sont issus de ton manuel scolaire, tu dois également avoir ton manuel en deux exemplaires)...
(Tu peux consulter le BO pour plus de détails.)

Question de Fabrice :

J'aurais aimé savoir si le jour de l'oral, pendant l'argumentaton, je pouvais jeter un oeil sur mes notes prises 10 minutes au paravant.

Réponse :

C'est évident. Non seulement jeter un oeil, mais les utiliser, bien-sûr ! Elles sont la base de ton intervention (tu dis à juste titre "argumentation"), tu t'en sers sans trop les lire. Un plan détaillé sur un brouillon est peut-être plus efficace...
(Question liée Pour les profs 2)

1 Influencer l'examinateur

(Questions liées III 14)

Question de Fabien :

Je ne suis pas très à l'aise sur un des auteurs au programme, et j'ai très peur que mon examinatrice m'interroge dessus; je sais bien qu'il ne faut pas lui demander de m'interroger sur quelque chose de précis, mais puis-je demander d'être interrogé sur ce que je maîtrise le plus ? !

Réponse :

Non, tu dois maîtriser l'ensemble des "objets d'étude" avec leurs contenus : oeuvre intégrale (tout le texte), les textes des groupements et, les "savoirs culturels" qui vont avec (!) : c'est le meilleur parti à prendre… Prévoir même une seule impasse, c'est prendre un risque (grave et inutile) !

Question de Serdar :

Est-ce que je pourrai dire a mon correcteur avant l'épreuve qu'il y a 1 ou 2 textes que je n'ai pas bien compris et que je ne veux pas les présenter ?

Réponse :

NON et non, tu dois maîtriser l'ensemble des textes de ton "descriptif des lectures et activités" (ce que vous appelez la "liste"), sans exception et être, de toutes les façons, capable d'improviser une explication sur un texte non vu en classe par exemple !..
"À l'oral, le choix du sujet est une prérogative exclusive de l'examinateur". Je te rappelle que sur la seconde partie de ton interrogation, l'examinateur pourra t'avoir proposé une réflexion sur un texte issu du même "objet d'étude" mais non proposé par ton prof. !
(Question liée III 8)

Question de Stéphanie :

Est-ce une erreur de dire à l'examinateur que le texte nous déplaît ?

Réponse :

OUI, c'est une (grave) faute de communication : tu donnes un a priori négatif sur (toi et sur) le travail qui va suivre ! Toute erreur prendra encore plus de relief… On le saura bien assez tôt si tu t'en sors mal ! De plus si tu ne préviens pas, toutes les erreurs ne s'entendront peut-être pas !
Sache que le texte n'a pas à te plaire ! Tu dois montrer (et sera jugée sur) tes compétences : tu sais l'aborder, tu sais réagir, tu sais parler et répondre à un jeu de questions... Et si tu ne t'en sors pas trop mal, en fin d'entretien, tu pourras toujours dire (si tu sens que la situation peut s'y prêter) que ce n'était pas ton texte préféré.
Si tu as été "nulle", on l'a découvert ensemble bien assez tôt !
Mettez en avant vos qualités plutôt que vos défauts ?

Question de Stéphanie :

Est-il possible de demander à l'examinateur de changer de texte si c'en est un qui ne nous plaît pas, au vrai bac ? Et comment cela se passe-t-il en fait ?

Réponse :

NON... cela n'est pas du tout conseillé, même si tu crois ne vraiment RIEN savoir DU TOUT... Mais est-ce réellement possible de ne rien savoir ? Le texte que l'on te proposera est issu d'un objet d'étude travaillé en classe, comment pourrais-tu ne rien pouvoir dire d'un texte dont tu as travaillé le contexte ? Ce serait, tu le vois, très négatif !
De plus, depuis cette année, l'examinateur te propose un travail qu'il a préparé à l'avance pour t'interroger : tu retourneras travailler avec un document écrit, compris et signé par toi. Attention, tu ne pourras pas non plus, après coup, changer le contrat en préparant un autre texte ! De plus la marge de manoeuvre de l'enseignant est très limitée : il aura un document prèt pour chacun de ses candidats prévu ! À moins qu'un collègue prépare diiférents sujets et te donne le choix ? Je ne sais si cela se fera... Cette année, tu le comprends, les conditions ne sont guère à l'éventualité du choix de texte ! Mais, si jamais cela t'arrivait, saisis (modestement) cette chance inouïe qui se présente alors à toi..
Personnellement, si "je suis d'oral", je pense que je préparerai en fonction des "descriptifs des lectures et activités" (les "listes") deux ou trois sujets "de secours" afin de donner un choix relatif à un élève par demi-journée : mais alors, nous (examinateurs) qui ferons cela, nous serons différemment exigeants : le contact établi est plus convivial, plus à l'échange, l'évaluation sérieuse mais plus indulgente, bien sûr.
Pense plutôt, qu'il nous sera plus facile de préparer du "hors descriptif" (texte qui n'appartient pas au "descriptif des lectures et activités" mais que l'enseignant aura travaillé avec ses élèves en cours d'année par exemple), il vous faudra alors faire très attention de ne pas passer 40 mn à préparer votre texte : la question d'entretien aussi mérite toute votre attention afin de bien argumenter votre réponse.
(Question liée III 8)

Question de Henriette :

Est-il possible de demander à l'examinateur de me mettre quand même la moyenne si je pense avoir moins ?

Réponse :

Personne ne peut contraindre un enseignant à modifier sa note ! Attention, que ton comportement (légalement) n'entre pas dans la définition de la "corruption active" ("action ou propos tendant à obtenir malhonnêtement un avantage ou un droit".).
(Question liée Oral 2)

2 Gérer le "stress"

(Questions liées II 5)

Question de Fabien :

Quand je passe à l'Oral devant un professeur, je perds tous mes moyens même si je maîtrise le sujet. J'aimerais bien savoir comment faire pour "dé-stresser", et ne pas perdre mes moyens, car même pour un Oral Blanc, j'angoisse !

Réponse :

C'est à mon sens un long entraînement à commencer dès le début de l'année : il faut "faire" des explications devant toute la classe. Le jour J, il est bien trop tard…
J'ai eu un élève coutumier du fait : il préfère dire combien sa vie est "compliquée", combien il est "déstabilisé" par des événements personnels (il peut même ajouter quelques larmes), cela ne laisse pas l'examinateur humainement indifférent, mais, par rapport à la tâche attendue (commentaire d'un texte), il ne peut s'attendre à avoir plus d'un 2, 3 ou 4 sur 20 !

Question de Nadine :

Voilà, je passe mon oral jeudi 24 juin et j'ai une petite angoisse : je me sens incapable de trouver les axes toute seule alors si vous pouviez me donner quelques conseils pour combattre les stress, je vous en serai reconnaissante !

Réponse :

Contre le stress : respirer à fond ("avec le ventre") et calmement. Se dire que dans 3 heures (ou 3 jours ou 3 semaines) tout sera fini (ça aide à relativiser !). Trouver un point d'ancrage positif et calmant (cela demande préparation…)
Se dire qu'on en verra d'autres ! (bon, des fois, ça aide...) (c:
Et je pense qu'en classe ou en situation d'examen, vous avez été entraînée à réagir en face d'un texte, donc (même si vous êtes interrogée sur un texte non précisément travaillé en classe - vous dites "hors liste") ça sera le moment de montrer ce que vous savez faire...

3 Étapes de l'ÉAF orale

Question de Michèle :

Comment se déroule l'épreuve orale ?

Réponse :

Les modalités sont nouvelles... Mais on sait (voir le BO) que cela se déroulera ainsi :
Tu viendras trouver l'enseignant-examinateur à son bureau (il connait ton "descriptif des lectures et activités" (ce que vous appelez la "liste") pour l'avoir analysé quelques jours ou quelques minutes avant), il vérifiera sans doute ton identité puis te donnera une question (écrite sur un papier) que tu iras préparer en 30 mn au fond de la classe, pendant qu'un élève sera interrogé.
À ton tour, tu auras 10 mn (temps géré par l'élève) pour présenter ta "réponse organisée" (commentaire oral d'un texte), puis 10 mn d'entretien (temps géré par l'enseignant) pour aborder d'autres questions dont il te faudra improviser les réponses... Cela doit se faire sous la forme d'un dialogue entretenu par l'enseignant.
Voici par exemple la fiche de préparation que je propose à mes élèves pour les entraîner à cette épreuve.
(Clique sur l'image)

Question de Lou :

Je suis en 1re L, à deux semaines du bac blanc oral et je voudrais savoir s'il est vrai que pendant qu'un candidat passe, un autre est dans la même pièce en train d'élaborer son plan. Merci d'avance !

Réponse :

Ton professeur pouvait te répondre...
Oui, en règle générale pour l'É.A.F., pendant qu'un candidat passe, un autre candidat se prépare et souvent dans la même pièce (mais cela dépend de l'organisation). Cette année, le temps de préparation étant de 30mn et le temps de passage de 20mn (10 mn gérée par le candidat, 10 mn gérées par le professeur) il y a de grandes chances que deux candidats risquent de "plancher" pendant ton interrogation !

4 Lecture

Question de Yann :

Sommes-nous obligés de lire l'extrait de texte de français à l'oral intégralement devant l'examinateur ? Cette question est très importante car on pourrait gagner un peu de temps à l'oral.

Réponse :

C'est l'examinateur qui t'arrêtera dans ta lecture quand il estimera en avoir assez entendu : il aura estimé ta capacité à bien lire, il en saura suffisamment sur ce texte (qu'il connaît : il a préparé ton "descriptif des lectures et activités" - ce que vous appelez la "liste"), et il aura déjà senti ta compréhension du texte….
Il peut aussi choisir un passage précis, important, révélateur de quelque chose, et il te demandera de le lire.
Il est officiellement dit cette année que tu n'es pas obligé de lire au début de ton intervention, mais au cours de ton explication (après l'introduction par exemple !)

Question de Nicolas :

Si je tombe sur un extrait de pièce de théâtre, dois-je lire les didascalies et les noms des personnages qui parlent ? Ou dois-je changer de voix quand le personnage qui parle change (sans lire son nom) ? L'examinateur me dira-t-il que j'en fais trop si je mets le ton comme lorsqu'on joue une pièce de théâtre ?

Réponse :

Normalement la lecture d'une pièce de théâtre devrait pouvoir se limiter au "texte à dire" (aucune didascalie) et on devrait donc y mettre le ton juste ! Mais il est très difficile d'être acteur de théâtre ! Les examinateurs ne pénalisent jamais un candidat qui s'appuie sur les noms des personnages pour faire entendre les différentes voix pendant leur lecture.
Sauf si vous vous sentez "acteur né" (attention de ne pas "trop en faire"), lisez les didascalies, qui font partie du "texte à lire". Mais alors, il est important de penser à la façon de les lire : elles ne doivent pas être dites sur le même ton que le reste du texte. En général, on les lit "en retrait".
Il est toujours possible de demander à l'examinateur si l'option que vous pensez choisir ("je lirai avec votre permission les didascalies car il m'est difficile de rendre compte des différentes voix") lui convient.

5 Notes du commentaire et de l'entretien

Question de Patrick :

J'aimerais savoir sur combien est noté l'entretien, et sur combien est notée l'explication méthodique lors de l'oral du "bac" (ÉAF ) de français.

Réponse :

La note n'est plus officiellement globale. L'analyse du texte est sur 10 points et l'entretien sur 10 points. Cela devrait améliorer vos résultats.
Attention certains examinateurs ne notent jamais au-dessus de 13, même à l'oral…Même quand il disent : "c'était très bien" !
(Questions liées : V 1 ; V 3 ; IV 2 )

6 L'Examinateur - et non l'exterminateur ! (c:)

Question de Serdar :

Est-ce possible que le correcteur (oral du "bac" français) me demande quel texte je veux étudier ?

Réponse :

Personnellement, lorsque je suis examinateur pour l'oral, je donne le choix de son texte à un élève par demi-journée, choix dans son oeuvre intégrale : mais alors, nous (examinateurs) qui faisons cela, nous sommes sûrement plus exigeants...
Ainsi, avec moi, un ou deux élèves par demi-journée devront cette année, en 30 mn, préparer un texte de leur œuvre intégrale qui n'appartient pas à son "descriptif des lectures et activités" (ce que vous appelez la "liste") : mes exigences seront donc différentes, le contact établi est plus convivial, bien sûr.
(Question liée : II.6)

Question de François :

Quelle est l'attitude de l'examinateur lorsqu'il nous interroge ?

Réponse :

Ne pas confondre "examinateur" et "exterminateur" ! Le plus souvent les examinateurs et les examinatrices sont plutôt bienveillants. Mais il est vrai que l'oral est aussi une épreuve pour eux…
Il n'est pas impossible que l'examinateur te paraisse d'un abord réservé (voire plutôt froid) : c'est pour marquer une certaine distance. Cette réserve n'est pas là pour te glacer, mais pour te permettre de travailler dans un climat plus neutre : à toi d'occuper cet espace de dialogue et de liberté relative….
Personnellement j'essaie d'être encourageant, mais je ne berce pas d'illusions un candidat que je ne trouve pas au point. Si en fin d'entretien je dis au candidat que c'était "très bien", il aura plus de 15/20, mais attention, pour certains collègues "très bien" = 12-13/20 ! Mais je ne donne jamais la note que j'attribue (c'est une obligation de réserve), la note pouvant encore évoluer.
Quelques textes complémentaires à propos des jurys :
http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/lettres/txtoff/jurys.html
(Question liée : V 3)

7 Nombre de textes

Question d'Élise :

Je voudrais savoir environ combien de textes je dois étudier pour l'oral.

Réponse :

Cette question ne devrait pas se poser à toi : ton professeur signera un "descriptif des lectures et activités" (ce que vous appelez encore la "liste"), dont tu dois maîtriser tous les textes et toutes les activités menées en classe !
En séries S et ES cela correspondra encore cette année à un minimum de 25 textes, en L à un minimum de 30 textes… entre 15 et 20 textes pour les séries technologiques et pour les candidats qui ont "perdu" leurs notes des É.A.F ("bac") après trois ans.
(Voir en guise d'exemple la programmation de mes premières ES pour cette année ldm.phm.free.fr)

8 Textes "hors descriptifs"

Question de Nadine :

Voilà, je passe mon oral jeudi 24 juin et j'ai une petite angoisse : je ne sais pas du tout comment réagir si je tombe sur un texte "hors liste". Je me sens incapable de trouver les axes toute seule alors si vous pouviez me donner quelques conseils pour cela…

Réponse :

Entendons-nous sur ce que tu appelles "hors liste" :
- cela peut concerner un des textes d'une des œuvres intégrales que tu as étudiées en cours d'année : doit-on dire alors "hors liste" ? L'oeuvre intégrale fait bien partie de ton "descriptif des lectures et activités" (ce que vous appelez encore la "liste") ! Et tout texte peut alors t'être proposé !
- en revanche lors de l'entretien, ton examinateur peut te proposer de réagir sur un document (plus une iconographie d'un texte) de son cru : ce document te servira alors de support à ta réflexion et complètera ton approche : ne manque pas de l'utiliser, mais comme simple apport complémentaire !
Si tu dois travailler un texte "hors liste", il appartient obligatoirement à ton oeuvre intégrale, pas de panique… Peut-être même en as-tu fait une lecture cursive (ou "lecture buissonnière") en classe. Vois si le passage à commenter ne ressemble pas à un autre texte que tu aurais déjà étudié. Peut-être pourras-tu repérer le même type de procédés etc. ?
De plus, je pense qu'en classe ou en situation d'examen, vous avez été entraînés à réagir en face d'un texte, donc si tu es interrogée sur du "hors liste", ce sera le moment de montrer ce que tu sais faire... L'examinateur sait apprécier les élèves autonomes !
Si tu "tombes" sur un texte "hors liste", il faut savoir que l'examinateur en tiendra compte dans son évaluation. Réussis à proposer quelque chose qui soit le plus construit possible.
Dans certaines académies (Nantes ? Rouen ?) on conseille aux examinateurs de donner 30% de textes "hors liste"...

(Question liée III 1)

9 Gestion du temps

Question d’Éric :

Bonjour, que fait-on quand on ne tient pas les 10 minutes du commentaire ?

Réponse :

On s'attend au pire ! Un "commentaire organisé" à l'oral, doit tenir 10 mn, pas moins, pas plus !
Il est trop tard le jour J : il fallait s'entraîner à mieux faire. Et pas de remplissage : il faut du sérieux ! !
L'oral se déroule en deux temps : 10 mn gérées par le seul candidat, 10 mn gérées par l'examinateur.
J'ai l'habitude d'entraîner mes élèves en disant "7 mn = 7/20, 5mn = 5/20". Cela est faux dans la réalité mais c'est un indicateur comme un autre !
Tu dois défendre ton explication durant 10 mn : ton évaluation (note) en dépend sérieusement…
(Question liée III 5)

10 Livres et documents à présenter

Question d’Élodie :

J'aurais aimé savoir si on a le droit de photocopier un texte extrait de l'œuvre intégrale pour le présenter à l'examinateur ou si nous devons lui fournir un autre livre ?

Réponse :

Il vaut mieux lui fournir un second livre (emprunté à un camarade, et sans annotations !) : attention, tu peux être interrogée sur un texte hors ceux préparés en classe (vous dites "hors liste" - voir cette question) et, de plus, cela te permet de montrer combien tu sais circuler dans ton œuvre à la recherche (rapide) de telle ou telle citation pour justifier ton argumentation.
En revanche, pendant le temps de préparation, rien ne t'interdit de préfèrer travailler sur une photocopie afin d'y noter tes remarques, surligner des passages etc. Mais attention présente alors à l'examinateur cette photocopie (vierge de toute trace de travail personnel) avant d'aller préparer ton texte (que l'on ne puisse pas t'accuser d'avoir triché). Tu as bien compris que cela ne te dispense pas d'avoir à disposition tes deux oeuvres complètes, en plus, pour l'entretien.
(Question liée III 8)

Question d’Émilie :

À la suite de certains textes fournis par mon prof. de français, des questions destinées à nous aider à établir un plan sont imprimées. Faut-il se procurer une photocopies des textes seuls pour le jour de l'examen ?
(notre prof. nous a dit que ce n'était pas vraiment nécessaire, mais elle est particulièrement indulgente avec les élèves...)

Réponse :

Faites confiance à votre professeur !
De toutes façons, certains élèves viennent passer l'oral de l'ÉAF avec leur manuel scolaire, et non avec des photocopies. Et ce sera encore plus vrai cette année...
À la suite de ces textes figurent des questions, et on trouve aussi des biographies, fiches etc. !
Si vous avez vraiment un doute vous pouvez toujours vous présenter avec un exemplaire du texte sans rien d'autre dessus, ni questions ni rien ou montrer votre texte à l'examinateur...
Dans vos œuvres intégrales je conseille à mes élèves de coller quelques post'it colorés comme repères (une couleur un thème...). Mais alors, il faudra montrer votre livre à l'examinateur avant d'aller préparer votre intervention : il peut vous demander de les retirer.
Attention, je vous rappelle que les documents (livres et textes en deux exemplaires : un pour lui, un pour l'élève) doivent être vierges de toute trace écrite personnelle... Certaines éditions trop commentées sont même à déconseiller ce jour là : votre examinateur vous dira s'il souhaite ou non de tels documents.. Il faut vous préparer à un refus (légitime : on ne doit jamais penser que vous vouliez tricher) !
Sachez que vous devez vous présenter aux épreuves orales et écrites SANS vos fiches, notes, cours... (profils, corrigés de devoirs, annotations dans vos oeuvres ou sur vos photocopies, ordinateurs portables, internet, téléphones mobiles, fax, pompes, parents, amis - petit ou grand - profs etc. sont tout aussi déconseillés... (c;)

Question de Violaine :

Bonjour, vous dites qu'on ne peut pas souligner des passages dans les textes. J'ai aussitôt gommé toutes mes annotations, mais je viens de me rendre compte que, par malheur, j'avais souligné quelques phrases dans Le Mariage de Figaro, au marqueur jaune fluo...
Que faire ?

Réponse :

Le jour de l'ÉAF tu dois te présenter impérativement avec des livres sans annotations ou autres surlignements... Si ton livre est annoté, c'est celui que tu laisseras au professeur, sur son bureau, ouvert à la bonne page : le tien, celui avec lequel tu vas aller travailler sera vierge de toutes marques... Cependant, nous sommes quelques collègues à penser que des "post'it" de couleur différentes (significatives pour toi) restent envisageables, mais il faut le négocier avec l'examinateur avant d'aller travailler à ta place : le professeur dispose d'un peu de temps pour dialoguer avec toi, avant que tu ailles travailler.

Question de Katia :

Bonjour !
Dans une de vos réponses à propos des écritures sur nos textes, vous dites que le texte doit être totalement vierge. Or, mon professeur de français nous a dit qu'on pouvait laisser nos surlignages mais pas nos notes, afin d'avoir nos repères. Alors que dois-je faire ?

Réponse :

Un surlignage peut être accepté par ton examinateur, mais il peut aussi le refuser et donc t'envoyer travailler sur un texte (qu'il aura et qui sera) vierge... Cela ne doit pas te mettre en difficulté.
De plus, ne sachant quelle question te sera posée (ce sont les nouvelles conditions de l'épreuve), un surlignage lié à une problématique différente (celle étudiée en classe) peut t'induire en erreur en te faisant oublier la question de départ.

11 Méthode d'analyse choisie

Question de Caroline :

Je voulais savoir si selon vous il était mal vu de faire une étude linéaire d'un texte.
(voir la question suivante)

Question de Céline :

Notre professeur nous dit que c'est nous qui choisissons le jour de l'oral si l'on veut faire une étude linaire ou synthétique. Est-ce vrai ?

Réponse :

OUI, c'est toi qui choisis (voir les étapes du commentaire) et il n'est pas "mal vu de faire une étude linéaire" mais…
Il te faut choisir la bonne démarche, la bonne méthode d'analyse en fonction du texte :
- l'approche linéaire, cela est possible sur un texte bref et dont la construction se prête à une découverte ligne à ligne : le plan du texte est alors très visible et l'on estime judicieux de l'étudier partie par partie (pour montrer une progression, par exemple).
- l'approche synthétique (dite encore par "centres d'intérêts"), hormis les deux cas précédents, est nettement préférable : elle permet de re-composer le sens du texte à l'aide d'une argumentation autour de deux ou trois coups de projecteurs (éclairages) particuliers (vous dites pour cela, trop souvent, le mot "axes") soutenus par une problématique littéraire.

Question d'Emmanuel :

Je voudrais poser une question concernant l'oral du bac de français doit-on problématiser ou seulement donner nos axes de lecture si l'on fait une analyse linéaire ?

Réponse :

Tout dépend de ce que tu entends par "problématiser". S'il s'agit de chercher et de dire quel est l'intérêt du texte, sa particularité, ses enjeux etc, alors oui, il est préférable de toujours le faire ; et d'annoncer ses "axes de résolution de la problématique" aussi. Je recommande de le faire y compris dans le cas d'une étude linéaire.
En effet, l'étude linéaire ne doit pas mimer passivement le déroulement du texte (c'est interdit) mais doit avoir un projet de lecture, comme l'étude classique par thèmes. Quel que soit le type d'étude choisi, vous devez avoir un plan, donc. Dans le cas de l'étude linéaire, ce plan peut prendre en compte la structure du texte, sa progression, ses différentes étapes, bien évidemment.

Question de Gaelle :

Comment différencie-t-on une lecture méthodique d'un commentaire composé ?

Réponse (en gros) :

- La lecture méthodique ou lecture analytique se fait à l'oral, c'est une démarche de découverte du texte : c'est ce que vous avez fait avec votre professeur durant l'année, souvent vous êtes allés jusqu'à la reconstruction (recherche d'une problématique et de ses "axes de résolution") ce qui est déjà un début d'explication méthodique…
- L'explication méthodique ou explication analytique : elle se pratique notamment le jour de l'oral de l'ÉAF ("bac" blanc ou réel) suite à une préparation de 30 minutes ("passage" en 10 minutes). Elle porte sur un texte lu avec méthode. Votre explication (commentaire oral) est organisée et peut suivre (linéaire) ou non (synthétique) l'ordre du texte.
- Le Commentaire composé appelé en 2000-2001 "commentaire organisé" se fait à l'écrit, en 4 h 00 (sujet 1 de l'ÉAF 2002, appelé juste "Commentaire") et portera sur un ou deux textes issus d'un corpus. On évite de suivre l'ordre du texte (mais on propose des axes de réponse).
En ce qui concerne les ressemblances, on peut toutefois noter que les deux dernières approches sont des commentaires de textes et que les deux doivent être organisés (méthodiquement composés)
En gros le principe est quand même à peu près le même : dire des choses sur un texte en commentant le style ET le sens à la lumière d'une culture et d'un contexte, à partir d'une problématique littéraire explicitement annoncée...

Question de Élisabeth ou Amandine :

Un commentaire composé à l'oral se fait-il toujours en trois parties ?
Je voulais savoir si un commentaire doit obligatoirement être constitué de 3 sous parties à l'intérieur de chaque partie ?

Réponse :

Non, toutes les questions ne demandent pas une réponse sous la forme d'un "plan dialectique" : thèse, antithèse, fouthèse !
Par contre, toute réponse à une problématique, demande une réponse logiquement organisée en deux, trois ou quatre "axes de réponse" (circuit argumentatif). Ainsi cela permet de construire une pensée argumentée autour d'une problématique littéraire !
Attention les habitudes sont bien ancrées autour de thèse antithèse (synthèse) mais elles n'ont pas nécessairement lieu d'être ici
En bref : deux, trois ou quatre parties, équilibrées bien enchaînées et… futées (surtout) !!

12 Coefficients

Question de Daniel :

Quels sont les coefficients en français du "bac" en 1ere ?

Réponse :

Sauf erreur de ma part, (à vérifier sur le site de l'académie de Lyon, rubrique liens, puis Instructions Officielles)
http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/lettres/index.html

(Réponse complémentaire voir nouveau bac 2002

13 Entretien

Question de Stéphanie :

Faut-il rentrer dans les détails dans l'entretien ou écourter les réponses ?

Réponse :

Tu dois briller ! Donc affirmer tout ce dont tu es sûre, montrer ton savoir, ton sens de la communication et de la mesure. Il est dommage de garder une remarque pour "plus tard" (tu risques de l'oublier ensuite) : tu dois être ordonnée, précise et sincère dans toutes tes réponses.
Surtout n'oublie pas de répondre à (aux) la question(s) posée(s) avec ordre et précision !

14 Ton, tenue

Question de Stéphanie :

Me conseillez-vous les touches d'humour ? (ex: Dumas était un romantique également, mais il a malheureusement eu des démêlés avec Elf...)

Réponse :

Il faudrait être alors très très sûre de toi ! Ne risque-t-on pas de croire ici que tu fais un anachronisme désastreux ? Si tu vaux 18, tu seras naturelle, précise, souriante, légère et courtoise et non oiseuse : ainsi tu mettras en valeur tes compétences. L'humour ne peut être lourd !
Il n'est pas impossible que l'examinateur te paraisse d'un abord réservé (voire plutôt froid) pour marquer une certaine réserve ; personnellement j'essaie d'être encourageant, mais je ne berce pas d'illusions un "mauvais" candidat. Si en fin d'entretien je dis au candidat que c'était "très bien", il aura plus de 15/20, mais attention, pour certains collègues "très bien" = 12-13/20 !

Question de Florence :

Pour le jour de l'épreuve de français oral, dois-je choisir ma jolie petite robe très décolletée ou une tenue plus sévère ?

Réponse :

Je pense que les examinateurs (-trices) notent surtout la qualité de ce qu'ils entendent…
Mais, je pense que pour ce jour là, tu seras évaluée sur une épreuve de communication : il s'agira donc pour toi d'être la plus brillante possible. Que l'examinateur soit un examinateur ou une examinatrice, choisis la tenue sobre qui te correspond le mieux : il te faudra penser très fort à ton travail : tu dois briller, affirmer tout ce dont tu es sûre, montrer ton savoir, ton sens de la communication, de la passion et de la mesure, être naturelle et montrer l'intérêt que tu portes à la matière....
Un décolleté profond y-a-t-il sa place ?
(Question liée question d'Henriette)

15 Culture générale

Question de María :

Moi, élève en première scientifique qui essaie de travailler de façon régulière et à peu près partout, [...] j'ai pas beaucoup de temps pour me consacrer au français... Je veux dire par là que le plus souvent pour me renseigner sur [...] des sujets, je fais internet-copier-coller, documents que parfois je ne lis même pas... Je voulais alors vous demander si, par exemple au début de notre oral, on hésite pour le contexte historique du texte, ou sur des renseignements sur l'auteur, en quoi cela pourrait influencer l'examinateur

Réponse :

Tu n'es pas censée tout savoir, mais un minimum est indispensable (ce minimum est difficile à délimiter...). De grosses erreurs (sur la biographie et l'époque de l'auteur) sont rarement pardonnées mais, lors de l'entretien, l'examinateur peut te questionner jusqu'à "la panne" (réponse qui t'échappe) : ta culture générale joue toujours à ton avantage, et on cherche souvent à en connaître les limites...
Cette année le travail par "objet d'étude" te demande un investissement dans la culture littéraire précis : à toi avec ton professeur d'en baliser les limites...
Au lieu de "copier coller" il faut mieux comprendre et mémoriser ce qui peut t'être utile. Ton professeur te préparera à cet entretien et à ses questions clef.
(Questions liées 13 et 14 )

16 rapport fond forme

Question de Mailys:

Je suis dans les révisions comme beaucoup de lycéens. [...] Qu'est ce que le "fond et la forme" d'un texte?

Réponse :

- Le fond = le sens, ce que l'auteur veut raconter ou faire comprendre, le message qu'il veut faire passer ou encore l'effet produit par un texte, une phrase, un énoncé. Pour faire simple, ce qui est dit ou raconté.
- La forme = le style, les moyens utilisés pour raconter ou faire passer un message (figures de style, procédés d'écriture etc.). Ici nous nous intéressons au comment cela est-il écrit ?
- Quels sont leur rapports réciproques ?
La forme est au service du sens. On se sert de procédés d'écriture pour produire un effet sur celui qui va lire (les registres : tristesse, joie, accord, désaccord...) et ainsi "faire passer" une émotion, un message.
- Pourquoi ne faut il jamais les séparer ?
Parce que le travail de commentaire de texte consiste justement à associer les deux : à mettre en relation le style et le sens. à chercher comment les procédés d'écriture contribuent à créer un effet particulier.
Parce que si on ne parle que du sens ou de l'histoire racontée, on fait de la paraphrase (redire le texte). Et parce que si on ne parle que du style (analyse formelle), on se contente de repérer, constater des indices sans dire leur portée (effet) sur le lecteur.