Les "mesures d'application" (ou la "refondation", "l'ajustement nécessaire" des programmes selon les sources) ne seront connues que vers la fin de l'année scolaire 2000-2001. Cependant, si les objectifs fondamentaux restent les mêmes ("la maîtrise de la langue, la connaissance de la littérature, et l'appropriation de la culture") ils semblent s'organiser sous une forme nouvelle, dans la continuité du programme des secondes.
Pour les élèves de l'année scolaire 2001-2002 les épreuves de l'EAF seront différentes de celles que nous connaissons actuellement : ces élèves passeront des épreuves dont la formulation et le contenu se précisent depuis le mois d'août.
(Sources d'information voir : http://www.snes.edu/observ/lettres.html)
Les épreuves anticipées de français se composent d’une épreuve écrite et d’une épreuve orale, pour toutes les séries préparant au baccalauréat d’enseignement général ou technologique. La nature des épreuves est identique pour tous les candidats, mais les sujets peuvent être différenciés selon les séries.
Ces épreuves évaluent les compétences acquises en français tout au long de la scolarité et portent sur les contenus du programme de la classe de première.
Les sujets sont construits selon le principe suivant :
- un corpus de textes et de documents, y compris iconographiques. Le nombre de textes proposés dans le corpus peut varier mais n’excède pas cinq. Ce corpus peut comprendre une œuvre intégrale brève ou un extrait long (n’excédant pas trois pages). La problématique du corpus est toujours liée explicitement à un ou des "objets d’étude" du programme de première imposés dans la série du candidat.
- une ou deux questions portant sur le corpus et appelant des réponses entièrement rédigées. Les questions proposées aux élèves vérifient qu'ils ont pris connaissance de l'ensemble du corpus. Elles mettent en jeu leurs compétences de lecture, les invitent à mettre en relation les éléments du corpus et à engager un travail d'interprétation. Elles les préparent ainsi à élaborer leur production écrite. Cet ensemble est noté sur quatre points.
- trois travaux d’écriture, au choix du candidat, liés à la totalité ou à une partie du corpus. Cette production écrite est notée sur 16 points.
Les travaux d’écriture consistent en une composition française qui peut être :
- soit une écriture de commentaire à organiser;
- soit une écriture de dissertation ;
- soit une écriture dite "d'invention" (écriture à contrainte formelle).
L’écriture de commentaire porte sur un texte ou un passage d’un texte du corpus, dont la qualité d’écriture justifie cet exercice. Le candidat rédige un commentaire qui rend compte de sa lecture et met en valeur la singularité du texte. Il peut être proposé au candidat, quelle que soit la série, un commentaire comparé de deux textes du corpus. Dans les séries technologiques, un parcours d’étude est proposé pour guider le candidat.
L’écriture de dissertation consiste à composer une réflexion argumentée à partir d’une problématique fondée sur le corpus. Le candidat appuie son développement sur le corpus, sur les éléments du programme de première, sur ses lectures et sa culture personnelles.
L’écriture d’invention consiste à élaborer une production écrite selon une consigne explicite et à partir d’un ou plusieurs éléments du corpus. Ce travail d’écriture peut prendre des formes variées ; il s’appuie sur les objets d’étude du programme de première.
L’épreuve orale comprend deux temps complémentaires et d’égale importance : l’examen d’un texte littéraire et un entretien.
Elle s’appuie sur un document rendant compte de l’ensemble du travail réalisé pendant l’année dans le cadre du projet pédagogique mis en œuvre dans la classe. Ce document, conforme au programme officiel, comprend au minimum les objets d’étude imposés dans la série du candidat. Il précise les textes étudiés en classe et les démarches suivies.
Dans les séries générales, le candidat est invité à découvrir un texte choisi de telle façon qu’il puisse mettre en œuvre à son propos ses acquis de l’année. La longueur du texte proposé est déterminée en fonction de sa cohérence et de sa difficulté. L’examinateur indique explicitement au candidat l’objet d’étude auquel se rattache le texte proposé. En une dizaine de minutes au maximum, le candidat analyse le texte selon la démarche de son choix.
Dans les séries technologiques, cette analyse porte sur un texte étudié pendant l’année.
L’entretien permet à l’examinateur d’élargir le cadre de l’interrogation. Il donne la possibilité au candidat, guidé par les questions de l’examinateur, de mettre le texte en perspective par rapport à l’objet d’étude concerné, de faire valoir ses connaissances, d’exprimer une sensibilité et une culture personnelles.
Sources d'information voir : http://www.snes.edu/observ/lettres.html
et : Académie d'Aix...
La lecture méthodique |
Pratique d'analyse méthodique ("examen méthodique") d'un texte devant un groupe classe... Cette démarche interlocutoire qui interroge sur les sens du texte n'est pas "en passe de tomber en disgrâce" : notre didactique n'est pas prête encore à se passer "d'expliquer du texte" ou "d'expliciter du texte" ; elle s'appelle peut-être "analyse méthodique" du texte maintenant ou "lecture analytique" ou "intensive" (par opposition à la lecture cursive dite "extensive" ou "buisonnière")... Mais l'activité reste la même : faire (avec les élèves) des choix de sens (travail sur les réceptions, les contextualisations...) en fonction d'une problématique "clairement exposée". Elle est (reste) une des pratiques fondatrices de notre didactique. |
La lecture analytique | Notons que depuis 2000 et l'introduction des "objets d'étude", la lecture analytique est assujettie à l'entrée de lecture qu'implique cet objet d'étude : la problématique et donc la lecture, s'orienteront en fonction de cet ancrage spécifique. Par exemple, l'étude de la scène d'exposition du Dom Juan de Molière dans la perspective de l'objet d'étude "Théâtre : texte et représentation" ouvre sur des probématiques textuelles (expression du désaveu : comment Sganarelle montre-t-il une réprobation ambiguë ?) et techniques (rôle de la scène d'exposition, fonction des portraits : comment Sganarelle en offrant un portrait de DJ se peint-il lui-même ?) Mais n'est-ce pas ce que nous avons toujours voulu faire ? |
"Étude ordonnée" | En lettres, on commence à parler de "commentaire organisé" en lieu et place de "commentaire composé"... "Composé" semblait insister sur la forme et "organisé" semblerait insister sur le circuit argumentatif ? De toutes les façons je ne vois pas l'une exclure l'autre ! |
La lecture cursive | Dite "buissonnière" en collège ou encore "extensive" (dans les textes officiels)... "Elle est la forme libre, directe, courante de la lecture; il convient de la développer et d'en donner le goût et l'usage familier, afin d'inciter à la lecture, des élèves qui n'en ont pas toujours l'habitude. Elle n'amène pas à analyser le détail du texte ni à en mémoriser les contenus, mais vise une saisie du sens dans son ensemble. Elle peut s'appliquer à des documents et textes brefs et des extraits, mais son objet essentiel est la lecture d'uvres." (B.O. - 12 Août 99). Elle ne semble pas alors demander grand "professionnalisme" en collège puisqu'elle ne vise qu'à "une saisie du sens dans son ensemble" : sa pratique en classe de français permet la paraphrase légitimée (ajustement du sens évident à partager) et parfois un commentaire précis, plus riche... (pointer un réseau de sens plus caché)... En lycée ce n'est pas le sens qu'on doit lui donner ! C'est une "lecture accompagnée" : elle est menée et validée en classe, elle répond à une consigne (problématique ?) qui interroge l'élève. Elle aide à résoudre une difficulté de sens, elle tisse des relations d'un texte à l'autre, par exemple. (B.O. - 03 janvier 02) |
La lecture personnelle | C'est une lecture "libre", elle vient en complément culturel ; elle est souvent "conseillée" par l'enseignant. Ces "lectures et activités personnelles" sont indiquées par l'élève, de façon individuelle, sur son "descriptif des lectures et activité" (l'ancienne "liste du BAC"). |
Les lectures documentaires | Elles demandent certainement un travail en collaboration avec nos collègues documentalistes... spécialites de la RDAO ! (RDAO : Recherche Documentaire Assistée par Ordinateur) |
La lecture de l'image. | "Elle prend appui sur des supports divers, des images fixes ou mobiles. Elle s'attache à dégager les spécificités du discours de l'image et à mettre en relation l'expression verbale et l'expression visuelle." (B.O. - 12 Août 99) L'image peut décrire, raconter, informer, expliquer, chercher à convaincre, avoir une fonction symbolique... et toujours éclairer un "objet d'étude". |
La lecture tabulaire | (voir le groupement de textes, J. Jordy, CRDP Toulouse, 1991 p. 132, p. 222...) |
Une problématique Référent/Référé |
Une problématique : c'est une interrogation légitimée par un ensemble dit "référent" (culture, données, horizon de savoirs, outillage, question de cours ) qui va permettre de confronter une autre réalité "le référé" plus original, moins canonique (un texte, un sujet de dissertation, une pensée, un groupement de textes ) à ce référent. Par cette confrontation, ce questionnement (littéraire ici) devra se dégager l'intérêt du référé : - problématique externe (qui interroge une culture) : "En quoi ce texte est-il représentatif du XVIIIe siècle ?" - problématique interne (qui, souvent en lettres, interroge la fiction) : "Comment s'exprime ici la liberté de penser du personnage ?" (à propos, par exemple, de Don Juan ou de Valmont : le référent étant ici la pensée de l'institution politique et religieuse des XVIIe ou XVIIIe siècles ; le référé la pensée du personnage : conformiste -en jaune- ou décalée -en bleu sur le schéma). La formulation d'une problématique commence facilement par "comment" ou "en quoi" ("En quoi ces lettres sont-elles bien des poèmes ?"). Voir des tentatives de "problématisation" sur phm.lettres (année 2002). |
Problématiser | Problématiser : c'est s'offrir, en une phrase ou deux, un projet d'analyse (angle d'approche) qui va questionner intelligemment (de façon pertinente) un (ou des) texte(s) afin de construire un commentaire (à composer, à organiser), ou un sujet (dissertation) qui soit une réponse à cette problématique. Intelligemment laisse à supposer que le travail proposé (l'argumentation) ne "défoncera pas des portes ouvertes", ne fera pas tout (ou trop) dire au texte, mais tentera de donner une approche (parmi d'autres possibles) sensée qui enrichisse la lecture. |
Coefficient Dispense Épreuve L'oral et sa "liste" définition Livret Notation Programme Sanction et triche Le français en option doublants et triplants en terminale |